Une épreuve, à tous les sens du terme. Le passage du permis de conduire est une formalité aussi douloureuse pour le candidat que pour son porte-monnaie. Le réflexe est donc de choisir l'auto-école la plus proche et la moins chère. S'imaginer réaliser ainsi des économies de temps et d'argent relève d'un mauvais calcul. A terme, la facture risque d'être multipliée par deux ou trois. Pour obtenir le précieux permis, un candidat dépense en moyenne 1 000 euros et prend une trentaine d'heures de cours de conduite. Il a une chance sur deux d'obtenir le document rose du premier coup. S'il échoue, les délais pour repasser l'épreuve atteignent parfois six mois, ce qui l'oblige à entretenir son niveau en reprenant des cours. En cause, le manque d'inspecteurs et le trop faible nombre de places à l'examen attribué à l'auto-école par la préfecture : en moyenne 1,3 par élève inscrit. Par exemple, pour 10 élèves inscrits, l'auto-école disposera de 13 places, permettant ainsi à 3 de ses élèves de repasser le permis. Face à la grogne des enseignants et des élèves, le ministre des Transports, Gilles de Robien, a promis en décembre 2003 le recrutement cette année d'une centaine d'inspecteurs supplémentaires pour renforcer les 800 existants. Mais la profession est sceptique : la réforme de la durée de l'épreuve qui passera de 22 à 35 minutes en 2005 nécessiterait à elle seule quasiment le double d'inspecteurs.
A Paris ou en province ?
Pour obtenir son permis, mieux vaut habiter la Mayenne que