Au concours de la plus belle pelouse organisé par un fabricant de tondeuses à gazon (1), un petit millier de participants a renvoyé son bulletin. En fin de semaine dernière, le jury, composé de journalistes-jardiniers professionnels et de «néophytes», tel ce représentant de Castorama, a mis plus de trois heures à juger sur pièces photos et CD-Rom. Les critères de sélection ? «Belle vue d'ensemble», «véritable conception esthétique», «réelle créativité», «vraie harmonie». Une soixantaine de dossiers sont passés à travers un premier crible. «On écarte ceux qui concourent sans envoyer de photographies», dit un organisateur. On écarte aussi ceux «qui se foutent du monde», comme ce monsieur qui a adressé la photo d'un mini-bout de gazon en forme d'étoile, poussé dans son garage.
Cette année, «il y a eu un peu moins de participation, peut-être à cause de la climatologie», note un membre du jury. Sur les photos, les pelouses sont rarement nues. Les parures ne manquent pas : un nain de jardin, un barbecue, un portique, un filet de badminton, de la rocaille, un petit chemin de pierre, un bassin, un étang, un trou de golf, une cabane en bois, d'autres choses encore.
Tondeuse mal réglée. Comment se passe la sélection ? D'abord, tenir compte de la région dans laquelle se trouve le jardin : «Il a fait sec à Dunkerque ?» demande Claude, maître jardinier et chroniqueur horticole, en voyant passer une pelouse un peu jaune. Ensuite, ne rien laisser passer. Pourquoi celle-ci a-t-elle des «ra