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Libération

La pub pour le soleil en cabine fait pâlir les scientifiques

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publié le 11 juin 2004 à 1h01

C'est la guerre entre professionnels du bronzage artificiel et scientifiques. Excédée par une campagne de publicité du leader des solariums dans 4 500 salles de cinéma, l'association Sécurité solaire (1) vient de demander l'interdiction de toute publicité pour les appareils de bronzage. Dans leur lettre à Jacques Chirac, Hélène Sancho-Garnier (professeur de santé publique), Jean-François Doré (directeur de recherche Inserm) et Jean-Pierre Césarini (président de Sécurité solaire) s'étonnent que le bronzage en cabine, considéré comme «dangereux pour la santé et même cancérigène», fasse l'objet d'une publicité «de plus en plus visible». Ils dénoncent aussi «la désinformation des clients chez la plupart des vendeurs de "soleil en boîte"». Et un récent rapport de l'Académie de médecine a conclu que «les cabines de bronzage devraient être fortement déconseillées et sévèrement réglementées». Tour d'horizon.

Les séances d'UV sont-elles bénéfiques ou à risque pour la peau ?

«Une peau bien préparée, avec un bronzage progressif et modéré, est mieux protégée contre les agressions solaires», affirme Point Soleil, leader du marché avec 40 % des 250 centres français. Quid des risques ? «Il n'y a rien de nouveau depuis dix ans, estime Dominique Baumier, directeur général. On sait que les ultraviolets A sont dangereux pour les personnes de phototype I (peau très claire qui ne bronze jamais, ndlr), celles qui ont des antécédents familiaux de mélanome, ou qui ont eu des coups de soleil dans l'e