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Libération

Paris-Lille sans jambon-beurre

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publié le 11 juin 2004 à 1h01

Il existe deux trains qui relient Paris à Lille à l'heure du déjeuner. Ces deux trains, prévus pour 500 voyageurs chacun, n'en transportent quotidiennement que 250. Et sur ces 250 voyageurs, à peine 13 % se rendent au wagon-bar... Pas suffisamment pour faire tourner la boutique. Les voyageurs des lignes TGV de courte distance, comme le Paris-Lille, prévoient désormais leur musette de ravitaillement avant de monter à bord s'ils veulent éviter la fringale sur les coups de midi.

En mai 2001, la SNCF a en effet choisi de fermer sa première voiture-bar pour la remplacer par un distributeur de friandises caloriques et de sucres rapides. Les voyageurs quittant Paris pour Lille, Douai, ou encore Dunkerque, principales destinations de courte durée, sont privés des fameux sandwichs SNCF. Manque de rentabilité et trajets trop courts, le personnel ne disposait pas d'assez de temps pour installer le matériel.

«Le bar ne marchait pas forcément. Pour le peu de clients, ça ne valait pas le coup de l'ouvrir», justifie encore la SNCF. Il faut dire qu'à 4 euros, premier prix pour le jambon-beurre, le casse-croûte, à défaut de casser des briques, cassait la tirelire des voyageurs.

Le changement s'est appliqué à toutes les lignes dont les trajets durent moins d'une heure et demie. Le train qui relie Paris à Lyon en deux heures continue, par exemple, d'ouvrir son bar.

«Il n'y aura pas de généralisation à toutes les lignes. Pour les trajets d'une durée supérieure à une heure et demie, les distributeur