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Libération

Un vent à repasser les chemises

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Le robot qui délivre de la corvée du fer vient de sortir. Pour 1 300 euros.
publié le 14 juin 2004 à 1h02

Le fer à repasser est un ennemi du genre humain. Rien n'est plus ­ comment le dire autrement ­ emmerdant que de repasser une chemise. Et rien n'est plus vain : il suffirait de décréter ici et maintenant qu'un vêtement froissé est le signe de l'ultime branchitude, on ne s'en porterait pas plus mal. Toujours est-il que la commercialisation par Siemens du premier robot à repasser soulève un certain émoi dans les pays où l'engin est annoncé (Angleterre) ou déjà disponible (Allemagne et Espagne). Son apparition en France, le mois dernier, est restée relativement discrète, comme si notre pays était de moins en moins sensible aux promesses de l'avenir.

Qu'on n'aille pas s'imaginer un androïde de fer-blanc comme échappé de Star Wars. Le robot en question ­ baptisé Dressman ­ ressemble à un mannequin de vitrine, ou plutôt à un demi-mannequin : il ne possède qu'un torse et des bras. On lui enfile la chemise encore humide, de l'air chaud se met à souffler, et voilà ! En quelques instants, la chemise n'a plus un pli, elle est nickel. Il suffit, en bout de course, d'ajouter un petit coup d'air froid pour figer le vêtement dans cet état formidable. C'est comme si un vent de bonheur soufflait dans la maison. Ce vent a un prix : 1 300 euros. C'est rudement cher, surtout s'il faut se payer en plus une machine à repasser les pantalons. L'engin «n'est pas exactement bon marché», reconnaît-on chez Siemens, mais son coût de fonctionnement serait très bas : environ 5 centimes d'euro par chemise. P