Menu
Libération

Copine à louer, et rien de plus si affinités

Article réservé aux abonnés
par Elsa FAYNER
publié le 21 juin 2004 à 1h09

Ted a parié avec ses amis : on peut acheter n'importe quoi sur eBay. Il est tard, la soirée a été arrosée. Le quadra américain veut le prouver, il s'engage à trouver une petite amie sur le site d'enchères en ligne. Quelques clics plus loin, il tombe ­ dans la rubrique «autres services» ­ sur une liste de «petites amies virtuelles» à louer. Pour un tarif allant jusqu'à 60 euros, les jeunes femmes proposent d'envoyer textos, e-mails, lettres parfumées et photos pendant quelques semaines.

Ted a du mal à boucler les fins de mois. Il télécharge sur le réseau une dizaine de clichés de la même jeune femme, plus ou moins habillée, avant de se lancer. Il s'appellera «Sara» et l'enchère commencera à 0,99 euro. Côté arguments de vente, Sara s'inspire de ses concurrentes : «Je suis une étudiante de 21 ans, seule, 1,65 m, blonde aux yeux verts. Avec moi, tu peux impressionner tes potes, rendre une ex jalouse ou calmer tes parents. Au bout d'un mois, tu peux me larguer ou payer pour un autre mois. Paiement Paypal (1) exclusivement. PS : aucune rencontre possible.» C'est le cinquième enchérisseur, un Californien de 24 ans habitant chez sa mère, qui décroche le gros lot pour 20,50 euros. «Ce qui l'intéresse, c'est de me raconter ses soucis et que je lui donne des petits noms affectueux», raconte Ted, qui lui écrit tous les jours.

Extra.

Lauren, une jeune Anglaise, propose, des «extra», «juste des séances de webcam, pas de rencontres». Alan, alias «Sandra», veut rester décent : «Donne-moi des d