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Libération

Les 12-25 ans, dans les nuages mais la tête sur les épaules

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publié le 26 juin 2004 à 1h12

On les avait quittés violents, multipliant les prises de risque, en proie à des idées suicidaires. Et voilà que le Baromètre santé sur les comportements des 12-25 ans, rendu public vendredi par l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes), dresse un tableau beaucoup plus nuancé. «On ne va pas nier que l'adolescence est le temps de l'expérimentation et du doute, argumente Philippe Lamoureux, directeur de l'Inpes, mais on découvre par le biais de ce baromètre que les jeunes ne sont pas perdus, sans repères. Ils sont plutôt bien informés. Une forte proportion d'entre eux savent avoir recours au système de santé. Et quand ils souffrent, un bon nombre vont le dire, en parler et se confier. Cela doit nous mener à sortir d'une vue trop agressive de l'adolescence.»

Sportif. Conduite régulièrement depuis 1992, cette livraison du Baromètre santé porte sur 765 jeunes de 12 à 25 ans. Et cherche à passer au crible leurs habitudes. En s'attardant aussi bien sur l'activité sportive que sur leur consommation d'alcool ou de tabac, sur leur sexualité que sur leur consommation de soins ou de médicaments. «Le sport est fortement présent dans la vie des jeunes», indique ainsi l'étude : près des deux tiers (64,2 %) disent en avoir pratiqué un au cours de la semaine. Mais ce portrait d'une jeunesse sportive doit être nuancé : après l'âge de 21 ans, un jeune sur deux n'a fait aucun sport dans la semaine. Manifestement, la disparition du sport obligatoire après le lycée, mai