Ah, l'affaire du supposé sonotone de Jacques Chirac ! «Un président de la République sourd, ça nous aurait aidés.» Jean-Marie Barbier, vice-président de l'Association des paralysés de France (APF), ne manque pas d'humour même si le tableau qu'il brosse de la situation des personnes handicapées en France n'a rien de réjouissant. «C'est malheureux à dire, mais c'est seulement quand des gens "concernés" sont aux postes de décision que les choses évoluent.» La France serait très en retard par rapport aux pays anglo-saxons et aux pays du Nord. Dès qu'il est question de tourisme, l'accessibilité (aux transports, hébergements, sites de loisirs, équipements et institutions...) est une notion cruciale pour les personnes handicapées. Depuis mai 2001, l'Association tourisme et handicaps (ATH) délivre un label s'appliquant à l'ensemble de l'offre touristique et prenant en compte les quatre grands types de handicap moteur, visuel, auditif, mental (1). Mais ce label n'était guère fiable jusqu'à une date récente, faute de contrôles réels. «Même si comme moi on prépare au mieux ses vacances, il faut toujours s'attendre à quelques déconvenues à l'arrivée. Une porte trop étroite peut suffire à tout gâcher», raconte David, 30 ans, atteint d'une myopathie et épris de voyages. Petit tour d'horizon non exhaustif des associations, agences et guides de voyage plus ou moins sérieux à l'adresse des personnes handicapées.
Evasion avec les paralysés
Depuis 1936, date de l'instauration des congés payés