Marseille de notre correspondant
Faut-il supprimer Carpentras de la carte météo ? Avec 52 jours au-dessus de 35°C l'an passé, la cité vauclusienne a fait péter les compteurs. Et ça se retournerait contre elle. «Ah ça, ce n'est pas une bonne publicité, soupire Paul Fructus, président de l'office de tourisme. Tous les soirs à la télé, on vous annonçait "et à Carpentras, 40 degrés"... Et ça joue aujourd'hui dans la décision des gens.» Qui boudent un peu le Vaucluse : trop chaud, pas envie de se faire suer. Mais la canicule est-elle en cause ? Pas sûr. La baisse de fréquentation a commencé avant la montée des thermomètres : «En 2003, on avait déjà 23 % de baisse, dit Fructus. Et, pour début 2004, moins 20 %.» Les causes sont multiples, la canicule en fait partie. «Les gens ont été effrayés. Ils cherchent des régions plus fraîches. La Bretagne, la Normandie. S'ils ont du mauvais temps là-bas, ils reviendront...», parie Paul Fructus.
«Faux argument». Il faisait 13 ° à Brest le 8 juillet, mais sera-ce suffisant pour dégoûter les gens ? Pour le président du comité régional du tourisme, le communiste Jean-Marc Coppola, tout cela reste «subjectif»: la canicule est «un faux argument. Les gens viennent ici pour le soleil et la chaleur». En revanche, Coppola le reconnaît : «Les années fastes, type 2001 et 2002, sont derrière nous.» Canicule ou pas, partout dans la région Paca (Provence-Alpes-Côte d'Azur), le pessimisme gagne. Interrogés par la Provence, les professionnels des Alpes-de-Haut