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Libération

Cocumont? Enchanté, j'habite Trécon

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publié le 24 juillet 2004 à 1h33

Ce n'est pas une thérapie de groupe. Simplement une rencontre farfelue, celle des «communes aux noms burlesques et chantants». Un rendez-vous annuel de plus en plus prisé dont la deuxième édition se déroulait le week-end dernier à Beaufou (Vendée). Des représentants d'une dizaine de villages avaient fait le déplacement. Pour «se faire un nom avec leur nom», vendre leurs meilleurs produits de terroir, et participer à ce Tour de France «toponymique, gastronomique et comique».

Pour deux jours, Beaufou, son église du XIIe siècle, sa troussepinette (apéritif coriace) et ses 1 000 habitants se sont donc retrouvés au coeur de la France loufoque. Parmi les 70 bourgs conviés, beaucoup avaient décliné l'invitation. La plupart en raison de la trop grande distance à parcourir. Quelques-uns parce qu'ils se sont vexés de la moquerie. L'an passé, pour la première édition, le maire de Saint-Lys (proche de Mangesèbes, «mange-oignons» en occitan) avait pourtant soigneusement sélectionné les invités et exclu les noms «triviaux, vulgaires et grossiers». Toponymiquement correct, le maire s'était abstenu de convier Condom. Et si le village de Trécon s'était déplacé, c'était à l'initiative de son édile. Une hardiesse qui a manqué à Montcuq : forte d'une renommée assurée par Daniel Prévost et Pierre Desproges, la ville a assuré n'avoir «plus besoin de ce genre de publicité».

«Montéton». Au rayon des absences, on regrettera aussi celles de Cramoisy, Saligos, Cucuron, Deux-Verges et Montfroc. Celles de