Ce sont des larves et, comme toutes les larves, elles sont affamées. Tapies dans l'herbe, les sous-bois, les haies, elles attendent leur proie. Elles ne sévissent qu'en août, d'où leur nom : «aoûtats». Elles ressemblent à de minuscules araignées orange et sont difficiles à repérer : elles ne mesurent que 0,25 mm. Appelés aussi vendangeons, rougets des foins ou pique-août, les aoûtats grimpent le long des membres pour se loger dans les zones de macération (aine, aisselles, sillon sous-mammaire) et les points de resserrement des vêtements (ceinture). Là, ces larves d'acariens mordent avec leurs crochets en injectant une salive qui entraîne de vives démangeaisons.
Ça commence par des petits boutons rouges très prurigineux de 1 à 2 cm de diamètre, qui peuvent persister pendant trois semaines, voire un mois. «En cas de piqûres, il ne faut absolument pas se gratter pour éviter une surinfection. Il faut bien désinfecter et ne rien appliquer. Si les démangeaisons sont trop importantes, il faut consulter un médecin qui prescrira une crème à base de corticoïdes, conseille un généraliste de Crozon (Finistère). Le vinaigre, les huiles essentielles... tout ça c'est bidon, ça ne peut que faire empirer», ajoute-t-il. Alors, adieu jardinage, pique-nique et sieste dans l'herbe au mois d'août ? «Il suffit de ne pas s'asseoir ou s'allonger directement sur l'herbe et d'éviter de marcher pieds nus.»
Les chiens et les chats ne sont pas épargnés non plus, partout où la peau est accessible. Un des si