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Et sous le feu des lampadaires, les étoiles s'estompèrent

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publié le 12 août 2004 à 1h44

Rêver devant les constellations. Frimer en sachant reconnaître la Grande Ourse et Cassiopée, pour les débutants, la Croix du Sud et le Lézard pour les plus confirmés. Repérer la Voie lactée. L'observation des étoiles fascine les amateurs d'infini et a permis à des milliers de couples de s'enlacer pour la première fois. Mais les lampadaires menacent. Aujourd'hui, à cause de l'urbanisation et du cortège de lumières qui l'accompagne, il n'est presque plus possible d'observer le ciel à l'oeil nu. «On peut voir des étoiles partout, même à Paris», explique Pierre Brunet, président de l'Association nationale pour la protection du ciel nocturne (ANPCN). «Mais à Paris on ne peut en voir qu'une douzaine. Pas beaucoup plus dans les villes de province. Dans les régions rurales, le chiffre monte à 2 500, 3 000 étoiles. Au-dessus des océans et des déserts, là où le ciel est préservé, on peut en observer 5 000.»

Halo jaune. La pollution lumineuse est due principalement aux éclairages des trottoirs, aux enseignes publicitaires, aux lasers des boîtes de nuit et à la «mise en valeur» des monuments mais aussi des sites naturels. Toute cette lumière se propage grâce aux poussières naturelles ou à la brume, ce qui forme un halo jaune orangé au-dessus des agglomérations. Ce rideau, plus brillant que les étoiles, empêche de les voir.

Pour avoir une chance d'apercevoir une ou deux comètes, mieux vaut s'éloigner de la ville et de ses néons. «Aujourd'hui, le premier instrument d'un astronome amateur, c