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La capitale tourne la plage

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publié le 20 août 2004 à 1h50

La capitale tourne la plage

C'est bête mais le dernier jour des vacances, quand il pleut, ça console un peu. On se dit que rester n'aurait pas eu grand intérêt. Sur les bords de Seine, il en est de même. Depuis une bonne dizaine de jours, le ciel s'est grisé ; la foule clairsemée. Paris-Plage ferme aujourd'hui et tout le monde se résigne à plier son sac de plage. Pour le marchand de glace artisanale, les hits de l'été se nomment lait d'amande et pétale de rose. Aux côtés de l'éternelle vanille, qu'aucun parfum ne semble pouvoir détrôner et sûrement pas le fromage de chèvre qu'un passant a osé associer à une boule cacao/whisky. Quelques mètres plus loin, un concurrent plus généraliste se tourne les pouces, regrette de n'avoir pas prévu de servir de chocolat chaud et de ne plus avoir de lait pour ses cafés-crème. Pour les services de sécurité aussi, l'activité baisse avec la température. Quand les badauds enfilent une laine, les voyeuristes désertent. Au début de l'opération, cinq ou six étaient arrêtés chaque jour en train de zoomer depuis le haut des quais sur des corps dénudés. Et priés d'effacer l'image. Certains, peu discrets, se sont même fait attraper en train de photographier des enfants dans la piscine. Perplexes, les surveillants de bain tentent d'imaginer comment les en empêcher l'an prochain. Et réclament au passage une heure de temps pour les adultes le matin, afin qu'ils puissent nager avant d'aller travailler. A la bibliothèque, les BD ont fait un tabac. Il en fa