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«Le Tour de France est l'une des clés de ce pays»

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publié le 26 août 2004 à 1h54

Jérusalem de notre correspondant

Jonathan Ram, 63 ans, a quitté, il y a vingt-cinq ans, son Uruguay natal pour s'installer en Israël. Médecin, il exerce et vit à Jérusalem. Francophile invétéré, il a visité la France une demi-douzaine de fois. Cet amour lui vient de son milieu, de son père, lui aussi médecin. Il parle un français chantant, coloré d'hispanismes et d'hébraïsmes.

«L'éducation que j'ai reçue à Montevideo me prédisposait à ce goût pour la France. J'ai étudié la langue pendant quatre ans au lycée. A l'école de médecine, nos manuels étaient en français. Mon père possédait un livre d'anatomie, très encyclopédique, aux illustrations fantastiques, qui me fascinait et que je n'ai vu nulle part ailleurs. J'aime cet esprit encyclopédique si propre aux Français.

«La première fois que je me suis rendu en France, en 1982, j'ai visité Paris, Colmar, Strasbourg, Mulhouse et, bien sûr, la maison de Pasteur à Arbois. Faut-il encore vanter la beauté de ce pays, si évidente ? Les trésors d'art ? Ce qui m'émeut le plus, et peut-être que je me trompe, c'est l'amour du détail, du soin, que ce soit celui du vigneron ou celui de la fleuriste qui soigne le ruban de son bouquet. Cet orgueil de la perfection.

«En revanche, ce qui est déplaisant, surtout à Paris, c'est l'impatience des gens, le fait que les Français soient si fiers de leur langue qu'ils n'aiment pas qu'on l'écorche... Mais j'aime cette culture, ce style de vie.

«Lors de ma première visite, j'ai vu la photo du patron d'un bar e