Ici pas de prosélytisme. Juste la confiance dans le bouche-à-oreille et dans les bienfaits des flacons alignés : 40 huiles végétales et 70 huiles essentielles, destinées à des labos cosmétiques et, désormais, proposées au détail. A écouter le responsable des matières premières, Michel Pobeda, mi-apothicaire mi-encyclopédiste, le beurre de karité est anti-inflammatoire et cicatrisant («on l'utilise pour les grands brûlés»). L'huile de noix de coco (à ne pas confondre avec le monoï raffiné) a un effet tenseur sur la peau. Quant à la feuille de noix de cajou, elle est recommandée en Afrique contre l'hypertension. On veut bien le croire, on n'a pas essayé. Au fil de ses voyages, Michel Pobeda a collecté tout un savoir ethnobotanique, complété par les lumières d'un médecin, d'un chimiste et d'un pharmacien que la société Codina s'est adjoints. Mais il lui faut parler avec des pincettes : la législation lui impose de dire que le karité n'hydrate que les couches supérieures, «pourtant, mélangé à de l'huile de chanvre, ça soigne les escarres !», assure-t-il. Prenez l'huile de chanvre justement, au goût caractéristique mais sans effet planant : «C'est la plus complète et la plus efficace des huiles utilisées en cosmétique.» Une cuillerée dans un yaourt et voilà la peau et les neurones requinqués. Cette huile contient 20 % d'oméga-3, ces fameux acides gras essentiels. Moins que l'huile de cameline qui, avec son odeur d'asperge, peut être utilisée en salade. Plus efficace que l'Isio 4