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Libération

Se démarquer ! Prêts ? Rentrée !

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publié le 1er septembre 2004 à 1h58

Pour bien des parents, en cette rentrée, l'objectif est double. Primo : ne pas se ruiner. Deuzio : ne pas transformer ses enfants en hommes ou femmes-sandwichs, petits agents publicitaires de Barbie, Star' Ac ou Chipie. Ils se sont donc mis en quête de fournitures pas chères et sans marque ostentatoire. La démarche requiert du temps libre et un tempérament fouineur. Sans garantie de succès. A la veille du jour J., revue des méthodes et des ruses employées.

Leçon de choses

«La nuée de marques, cette année, c'est suffocant, s'indigne Marie, mère de deux enfants de 7 et 9 ans. La trousse, ça m'a rendu folle, on n'échappe pas à Eastpak, beaucoup trop cher. Mon seuil, c'était 10 euros maximum.» Et voilà cette habitante du Val-de-Marne, gros salaire dans le privé, partie comparer l'offre de Monoprix à celle de Carrefour, et traquer les marques d'infamie. «Harry Potter, le Seigneur des Anneaux, Diddl, je ne veux pas de ça. J'ai expliqué aux enfants ce qu'est le marketing : Harry Potter, c'est un livre et un film, pas un cartable ni des chaussettes.» Finalement, elle a réussi à trouver une trousse fourre-tout «genre Eastpak» à 3,50 euros, et une autre à 4,50 sous la marque générique de Monoprix. Pour les cahiers et les stylos, elle a autorisé des figures animales. «Bon, y a Ushuaïa marqué en tout petit», regrette-t-elle, mais l'honneur est sauf, ce nom n'évoque rien pour ses gamins.

Jamais avec mes fils

Certains parents ont opté pour une solution radicale. «On achète sans eux, ils n'ont