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Libération

Pour les chips, c'est la tuile

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par Jessica LEDERMAN
publié le 6 septembre 2004 à 2h01

Il y a avant 2001 et après 2001. L'année qui a marqué l'histoire des «produits salés apéritifs» (PSA) avec l'arrivée des tuiles Pringles et le début du déclin de la chip traditionnelle. Désormais riche de six saveurs, la marque a littéralement envahi les rayons, et les ventes de tuiles s'envolent. Dans le marché des PSA qui a progressé à peine de 0,9 % en chiffre d'affaires au premier semestre 2004, les tuiles Pringles (groupe Procter & Gamble) sont les seules à afficher une hausse des ventes de près de 30 % depuis l'an dernier. Elles devancent désormais leur principal concurrent, Crunchips, en détenant 52 % du marché des tuiles contre 34 % il y a deux ans.

Les Français grignotent : 600 g de produits salés apéritifs par habitant et par an. Mais ils tendent à délaisser les chips vite en miettes au profit des tuiles sagement alignées à l'intérieur d'un tube qui protège de tout risque d'écrasement.

Si les «grignoteurs» s'accrochent aux tuiles, c'est aussi parce que les saveurs sortent de l'ordinaire. Après nature et paprika, les Pringles se déclinent en version «hot and spicy» ou «barbecue». La marque lance même des saveurs temporaires pour accroître ses ventes : avec une durée de vie de trois mois, la gamme se renouvelle plus vite que les collections de prêt-à-porter.

«Aujourd'hui, Pringles jouit d'un taux de notoriété et de rachat très fort auprès des 18-24 ans, qui constituent notre coeur de cible», se félicite Mathieu Mollard chez Procter & Gamble. La marque multiplie les opér