Avec leurs sacoches, leurs mobylettes et leur délai de 30 minutes pour débarquer, les techniciens de PC 30 évoquent inévitablement les livreurs de pizzas. Mais eux ne livrent rien, sinon leur savoir-faire informatique. Une denrée rare en dépit des millions d'ordinateurs vendus chaque année en France.
Si le 29e redémarrage de l'ordinateur n'a pas été plus fructueux que les précédents, si l'écran refuse de s'animer malgré les claques sèches et répétées, si le beau-frère bidouilleur ne décroche plus quand s'affiche votre numéro, il reste une solution. Simple comme un coup de fil, et même plus simple que beaucoup de coups de fil. «J'ai arrêté d'appeler des hotlines, explique Alexandre pendant qu'un technicien de PC 30 manipule son ordinateur. Les numéros sont surtaxés. Une demi-heure à écouter Vivaldi c'est bien, mais pas à ce prix-là. La dernière fois, j'en ai eu pour 70 euros. Soit deux fois le prix de mon abonnement Internet.» Alexandre a donc soigneusement mis de côté le prospectus PC 30 trouvé dans sa boîte aux lettres. Et l'a ressorti ce mercredi, quand un message d'erreur s'est durablement incrusté sur son écran. Alexandre a appelé le siège du dépanneur (1), qui a répercuté la demande à l'une de ses quatre agences parisiennes, la plus proche de l'internaute en rade. La visite d'une demi-heure lui sera facturée 45 euros. Une demi-heure supplémentaire lui aurait coûté 22 euros de plus. En cas de gros pépin, les techniciens embarquent la machine et proposent un devis. En moye