Déposer de l'argent ou en retirer au guichet d'une banque est de plus en plus difficile. Il y a celles qui n'offrent plus qu'un mur de machines où l'on insère soi-même chèques ou billets. Et celles qui maintiennent une présence humaine, mais font tout pour contraindre le client à faire lui-même le travail du banquier. Dans une grande agence parisienne de BNP-Paribas, un affichage prévient que «les dépôts de chèques ne se font plus au guichet». Mieux vaut avoir son stylo pour remplir soi-même le bordereau avant de glisser les chèques dans la boîte ad hoc. Pas de reçu, sauf le double dudit bordereau, que la banque n'a pas contresigné. Difficilement opposable en cas de litige. Au moins le dépôt d'argent à la BNP est-il encore (pour combien de temps ?) une opération gratuite. Ce n'est pas le cas du retrait d'espèces. Et ça, aucun écriteau ne l'indique. «Cela va vous coûter 5 euros, prévient, quand il y pense, l'employé au guichet, alors qu'au distributeur c'est gratuit.» Tant pis pour ceux dont la vue baisse, ceux qui n'arrivent pas à retenir leur code, ceux qui craignent pour leur portefeuille ou leur sac à main. A la direction de la BNP, on admet que «quelques agences parisiennes» peuvent avoir «mal interprété» les instructions du siège, qui seraient d'inciter et non d'obliger à utiliser le distributeur automatique. «Tout client doit pouvoir retirer son argent à tout moment sans payer de commission, assure-t-on. Par exemple, s'il a oublié sa carte bancaire ou s'il a dépassé le
BNP: guichets peu aguichants
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publié le 11 septembre 2004 à 2h05
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