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Libération

Avec son numéro gravé, mon vélo s'appelle reviens

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publié le 13 septembre 2004 à 2h07

Au hasard des rues, des poteaux et des grilles, on trouve des roues orphelines et des cadenas esseulés. Etranges objets que ces bouts de bicyclettes ayant perdu leur raison d'être. Preuve matérielle, après un instant de doute ­ mais où donc l'ai-je garé ? ­, que le vélo s'est «envolé». En France, ils sont 400 000 propriétaires chaque année à vivre cette désagréable expérience. A pester contre le sort et les voleurs. A lorgner les cyclistes pendant plusieurs jours, espérant tomber ­ hypothèse très improbable ­ sur l'objet dérobé. D'après une enquête menée en 2003 par Frédéric Héran pour l'Ifresi (Institut fédératif de recherches sur les économies et les sociétés industrielles), la mésaventure découragerait 23 % des victimes, qui renonceraient définitivement à la bicyclette. Les associations de cyclistes multiplient donc les propositions pour réduire ces vols qui constituent, après le risque d'accidents, le deuxième frein majeur à la pratique du vélo.

Train raté. Du vélo au volé, il n'y a que deux voyelles, qui changent de place comme de proprio : régulièrement. 57 % des cyclistes ont déjà connu une telle déconvenue. Certains, même, à plusieurs reprises. Sans compter tous ceux qui se sont fait dérober une selle, une roue ou encore un éclairage. Parmi les victimes, entre 1 et 2 % seulement récupèrent leur bien, selon la Fubicy (Fédération des usagers de la bicyclette). Pourtant, sur les 400 000 engins qui disparaissent en France chaque année, 150 000 sont retrouvés. Ils n'ont ét