Les collégiens et leurs parents vivent un enfer. «A l'école, les enfants sont plongés dans une jungle, avec ses lois invraisemblables.» Cela «rend la vie dingue» aux adultes. La faute aux marques et à la surenchère qu'elles induisent (Libération du 1er septembre). Pis, chaque classe a ses «rejetés», les moutons noirs qui ne s'habillent pas comme les autres moutons.
Pas de triche. Ce sombre tableau est dressé par l'Union des familles en Europe (UFE), une association familialiste et traditionaliste, dissidente de Familles de France. Hier, sa présidente Béatrice Stella présentait une enquête lancée l'an dernier (1). Pour cette mère de famille de 44 ans, 5 enfants du CP à la terminale, «la pression des marques n'a jamais été aussi forte, c'est une agression qui perturbe la vie de famille et la vie des collèges». Rien à voir avec sa propre jeunesse, «l'époque de Bonne nuit les petits et des T-shirts Fruit of the Loom».
Aujourd'hui à l'heure où les Galeries Lafayette ouvrent 4 000 m2 dédiés aux ados , les 11-14 ans seraient les plus touchés et les plus fragiles. Les élèves de 5e en particulier : «Ils ont eu un an pour se mettre dans le bain.» Surprise, les garçons ne sont pas en reste. Tout se focaliserait sur les panards. Pour 96 % des garçons et 76 % des filles, les chaussures se doivent d'être de marque. «Une source de tension d'autant plus vive qu'ils changent de pointures très vite.» Et pas de triche. «Inutile de proposer d'acheter de fausses Converse à 25