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Libération

Les fruits et légumes vous accueillent aux champs

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publié le 18 septembre 2004 à 2h11

Patrice est fatigué. «Oui, un peu, j'en ai marre. On est arrivés à 15 heures, on cueille depuis.» La soirée débute, il est assis là, torse nu, à l'ombre d'une petite charmille, attendant sa femme, invisible derrière les framboisiers. A côté, ses deux filles s'amusent entre les rangs, soulèvent les feuilles à la recherche d'une baie cachée. Derrière lui, des paniers débordent de framboises et de mûres. «On est venus spécialement pour ça. Pour en faire des confitures.» Patrice et sa famille arrivent de Joinville-le-Pont, à une bonne quarantaine de kilomètres de la ferme-cueillette du Plessis, à Lumigny, petit village de la Brie. Des milliers d'autres clients de cette ferme-cueillette en libre-service se sont déplacés en ce week-end de rentrée, tous adeptes des courses au grand air.

Ici, pas de rayonnages, mais 22 hectares de potagers et de vergers. Pas de chariots mais des brouettes à roue épaisse, pas de dallage mais de longues allées herbeuses. Les promeneurs ramassent ce qu'ils veulent et paient leur récolte à la sortie, au poids. Et, pour des produits comme la fraise, la framboise ou la groseille, à des prix défiant toute concurrence.

Libre-service.

Les raisons du succès ? «C'est un geste ancestral, résume Francine Cozon, propriétaire avec son mari de la ferme du Plessis. Il y a une magie à prendre une bêche, sortir les pommes de terre et les ramasser. Ou à montrer à ses enfants comment poussent les carottes et les artichauts.» Les premières cueillettes en libre-service sont