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Libération

Alzheimer, labyrinthe pour les familles

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Santé. 11e journée mondiale de cette maladie qui touche 800 000 personnes en France.
publié le 21 septembre 2004 à 2h13

Longs délais d'attente ­ de un à six mois ­ pour les consultations spécialisées ; manque de places dans les lieux d'hébergement temporaire ou de long séjour ; difficultés à organiser les systèmes d'aide à domicile et à assurer le quotidien... A l'heure de la 11e journée mondiale de la maladie d'Alzheimer qui frappe environ 800 000 personnes en France, l'accompagnement du patient reste toujours un parcours du combattant pour sa famille.

1. Diagnostic et début de la maladie

Les premiers signes sont insidieux, trompeurs. Souvent, ni le principal intéressé, ni son entourage ne veulent les voir, parce que la maladie fait peur. Confrontées à des pertes de mémoire, les personnes âgées vont consulter à reculons , préférant croire qu'il est normal de perdre la tête en vieillissant. Conséquence, 50 à 65 % des cas d'Alzheimer ou de maladies apparentées ne seraient pas diagnostiqués, selon François Blanchard, gérontologue et professeur de santé publique à l'Inserm. Pourtant, «plus on commence les traitements tôt, plus on obtient un ralentissement ou une stabilisation de l'évolution de la maladie», insiste-t-il. A un stade avancé de la maladie, un généraliste bien formé peut poser le diagnostic. A un stade plus précoce, les neurologues libéraux, les services de gériatrie et de neurologie des centres hospitaliers ainsi que les centres de consultation «mémoire» sont les mieux adaptés. Depuis le lancement du premier Plan Alzheimer, en 2001, de tels centres de diagnostic se sont multipliés. Il faut cependant compter 15 jours à 6