L'opération Bien dans ma ville... sans voiture, aujourd'hui, est-elle la dernière ? Dans un communiqué, les cyclistes de l'association Vélorution annoncent «le décès de cette opération qui laisse apparaître au grand jour la dramatique nullité des politiques publiques pour réduire la pollution liée aux transports». Sur le terrain, cette action de sensibilisation lancée par Dominique Voynet en 1998 est en fort recul : 50 villes y participent aujourd'hui, contre 72 en 2003 et 98 en 2002. Et, partout, les périmètres sans voitures ont été réduits au symbolique. Enfin, Serge Lepeltier, ministre de l'Ecologie, qui a dû remballer son projet de «bonus-malus» sur les voitures, n'assurera qu'un service minimum pour promouvoir cette journée. Jean-Marie Guidez, expert en mobilité urbaine au Certu (1), analyse cette marche arrière.
Pourquoi «la journée sans voiture» s'essouffle-t-elle ?
D'aucuns ont parlé de gadget. Ce n'en est pas un, si on en profite pour faire des expérimentations plus audacieuses que d'habitude. La question de fond est la suivante : est-ce qu'une certaine limitation de la voiture dans les villes est toujours d'actualité ? On peut en douter. Le nom officiel de cette opération a d'ailleurs changé : ce n'est plus En ville sans ma voiture, mais Bien dans ma ville... sans voiture. A la limite, il pourrait s'agir de la voiture des autres.
Avec des périmètres mal préparés l'an dernier, la journée avait parfois tourné à l'embouteillage...
Si cette journée devient synonyme de bouc