Au hit-parade des petits soucis qui empoisonnent la vie, l'Internet est en train de coiffer la téléphonie mobile, pourtant grande championne de la réclamation. En 2004, 1,5 million de foyers devraient craquer pour un abonnement à haut débit. Le pic est attendu pour cet automne, alors qu'AOL, Noos, Tele 2 et Cegetel repartent à la chasse à l'abonné, à coups d'offres bradées, dopées en débit... et en coups bas. Catalogue des petites arnaques.
L'abonnement forcé
«Nous avons le plaisir de vous confirmer que, suite à votre demande, nous avons procédé à l'activation de l'offre Alice Super avec Téléphone Plus Dégroupé.» Sauf que David L., à qui Telecom Italia vient d'adresser sa missive, ne connaît pas cette Alice-là. Il se souvient bien d'un précédent courrier, lu en diagonale, la veille de son départ en vacances, où, dit-il, «on me remerciait d'avoir souscrit à un truc», dans le style «félicitations, vous avez gagné à une loterie», et auquel il n'a pas prêté attention. Dommage, car il s'est retrouvé la semaine dernière avec sa ligne résiliée chez France Télécom et abonné d'office au téléphone et à l'Internet rapide de ladite Alice. Résultat, France Télécom lui réclame 46 euros pour rebrancher sa ligne et 25 euros s'il veut récupérer son numéro de téléphone. «Moi, je sais me défendre», explique David L., avocat. Suite à sa lettre de mise en demeure, l'opérateur italien, désolé qu'un de ses prestataires ait dérapé, a promis de tout prendre à sa charge.
Tromperie sur les débits
Nikola 2