En principe, tous les chats, chiens et furets devraient être dotés d'un passeport européen depuis le 3 juillet 2004. Ce document devait se substituer au carnet de santé. Du fait du retard de plusieurs pays européens (dont la France) pour le mettre en place, la Commission européenne a repoussé cette obligation au 1er octobre.

Petit problème : à la veille de cette date butoir, les vétérinaires censés le délivrer ne savent toujours pas où se les procurer. «Cela a déjà fichu une sacrée pagaille cet été. Et c'est reparti pour être la même chose à l'approche de la Toussaint. C'est difficile d'informer les gens quand on ne l'est pas soi-même. C'est une aberration», fulmine un vétérinaire parisien. «Nous sommes tous sur la même longueur d'onde pour dire que l'administration française est elliptique», ajoute un autre. Du côté du ministère de l'Agriculture, on semble étonné par ces récriminations: «Ce n'est qu'une question de jours», dit-on. Un retard pris parce que «la France a opté pour un passeport infalsifiable, donc long à réaliser» et aussi «parce que nos équipes ont dû gérer la rage», ajoute-t-on au ministère.

Ce document permettant d'harmoniser les règles sanitaires entre les Etats membres vise avant tout à éradiquer la rage. En effet, ce passeport, doté d'une couverture bleue sur laquelle seront reproduites les étoiles de l'emblème européen, contiendra notamment le numéro de la micropuce électronique implantée sous la peau de l'animal (ou le numéro de tatouage toléré jusqu'en 2