C'est suédois et on dirait un nom à la Ikéa. Dernière trouvaille du constructeur Volvo, le Blis ne se remarque pas de prime abord. Il est à peine plus gros qu'une bille. Il faut se contorsionner sous les rétroviseurs extérieurs pour apercevoir chaque oeil numérique pour lequel «le grand patron est spécialement venu au salon», explique un commercial du stand du constructeur. L'oeil de détection contient une caméra numérique qui balaie sur 90 degrés l'angle mort, cet ennemi parfois mortel de l'automobiliste. Forcément, l'argument fait mouche auprès de la clientèle d'âge plutôt mûr qui s'attarde autour de la très familiale S60 sur lequel a été monté le Blis (Blind Spot Information System). «Il suffit d'une fois, surtout avec un motard», fait remarquer ce cadre sup adepte de la marque réputée pour mettre l'accent sur la sécurité. «D'ailleurs, quel conducteur peut dire qu'il ne s'est jamais fait prendre en défaut sur un angle mort ? Il y a tellement d'accidents que cela devrait être généralisé et non en option. Enfin, cela viendra peut-être.» Un motard bordelais passe par là justement et jauge le système : «Pas con. Combien de fois je me suis fait foutre au tapis à cause de l'angle mort, c'est sûr que ça va dans le bon sens leur Tris.» Non monsieur, Blis, et 1 000 euros en option. «Alors peut-être pas. A ce prix-là, je préfère être prudent et continuer à me démettre l'épaule», rigole-t-il.
Chez les sceptiques, qui ne se mettent en général à railler le Blis qu'après avoir entendu s