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Libération

Le micro à un euro, mode d'emploi

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publié le 14 octobre 2004 à 2h34

Le slogan a fait mouche. Deux semaines après le coup d'envoi de l'opération «Mon microportable pour le prix d'un café par jour», les fabricants, plutôt sceptiques au départ, se frottent les mains. Les 40 000 euros versés par chaque participant pour financer la campagne de pub du ministre de l'Education nationale, François Fillon, leur ont déjà valu un premier retour sur investissement. «Cela a joué comme un déclic», relate Thierry de Boischevalier, directeur général de Nec Computer France, et «surtout à cause du crédit» (1 euro par jour pendant trois ans, soit 1 000 euros au total). Nec a répondu à 2 000 demandes de devis. Et vendu 150 unités. Le dirigeant de Nec continue de juger l'objectif du ministre de 150 000 machines sur l'année, «assez irréaliste», mais, estime-t-il, «pour notre part, si on en vend 3 000, on sera très content».

Même satisfaction de Nicolas Razafinjato, directeur du marketing et des ventes chez Sony : «Pour moi, ce portable à 1 euro, c'était une opération d'image avant tout. Mais le gouvernement en a fait une vraie opération commerciale...» Chez Toshiba ­ 100 commandes la première semaine ­, on parle d'un désir latent que la campagne du ministre aurait réveillé.

Deux fabricants, Asus et FGI (marque Xbook), sont particulièrement ravis. Peu connues du grand public, les deux marques sont sorties d'un relatif anonymat. «Au bout d'une semaine, on est déjà à 10 % de l'objectif qu'on s'est fixé pour l'année !», exulte Nhari Mustapha, chez Asus, le fabricant taï