Christian Poincheval n'a rien contre les pets. Cet inventeur mayennais ne veut ni les éradiquer ni les insonoriser. Simplement les parfumer. L'idée lui est venue il y a cinq ans au cours d'un après-dîner fumeux en Suisse. Ce soir-là, ça n'arrêtait pas : «On s'est presque asphyxiés. Avec un copain, on s'est dit qu'on devrait inventer la pilule pet.» De retour chez lui, l'idée ne le quitte plus. Parce que, «nom d'une pipe, il faut libérer les gens».
Ancien éducateur, ce chanteur et, aujourd'hui, «chercheur qui se cherche», dit agir «pour l'amour et le partage». En cinq ans, il a pourtant essuyé une quinzaine de refus, malgré une chanson, poétiquement titrée Tu pètes et tu pues. Il y a quatre mois, Christian Poincheval a enfin séduit un fabricant, Floralpina, qui dit avoir apprécié l'idée et le personnage : son chapeau melon, sa barbe blanche et sa queue de cheval. Mais qui lui reproche d'avoir éventé le projet trop tôt : «Le produit n'est pas prêt. On espère que personne ne nous piquera l'idée.»
Christian Poincheval aurait-il pété plus haut que nécessaire ? Lui pense que non. Que le produit, aux senteurs de menthe et d'estragon, sera au point d'ici quelques mois. Malgré les tests qui restent à effectuer : «A priori, il faudra avaler une pilule avant et après chaque déjeuner et dîner. Mais c'est compliqué : nos boyaux sont une usine à gaz.» Confiant, l'inventeur a toutefois déjà prévu une cérémonie de lancement avec une cinquantaine de volontaires péteux (1). Même le menu est déj