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Libération

La newsletter, espion discret de la navigation sur la Toile

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publié le 26 octobre 2004 à 2h43

Il y a ceux que ça horripile. Ceux qui trouvent ça bien. Et les autres, nombreux, qui «s'en foutent royalement». En débat : le contrôle des newsletters par leur auteur-envoyeur, en l'occurrence l'agence de voyages en ligne de la SNCF, depuis qu'un mouchard embarqué à l'insu du destinataire permet ­ au minimum ­ de savoir si une personne ouvre ou non la lettre à laquelle elle s'est abonnée. Choquant ? «Oui, car ce que je fais de mon courrier ne regarde personne», estime, très remontée, une lectrice occasionnelle de la lettre d'information du site voyages-sncf.com après avoir reçu un courriel quelque peu intrusif la semaine dernière : «Si nous vous écrivons aujourd'hui, c'est parce que nous avons noté avec regret que vous n'avez ouvert aucune des lettres d'information envoyées dernièrement», indique «l'équipe voyages-sncf.com». Et l'émetteur de l'inviter à confirmer son «intérêt pour ce service». Faute d'une réponse dans les quinze jours, «nous serions obligés de considérer que vous ne souhaitez plus recevoir nos offres», écrit le voyagiste, qui la rayera alors de sa liste de diffusion.

«Méthode de voyous». Pour les responsables du site, rien de choquant à cela. Outre un souci d'économie concédé du bout des lèvres ­ «envoyer une newsletter coûte de l'argent (1), il est normal de vérifier si elle intéresse, pour arrêter ou pas de l'envoyer» ­, voyages-sncf.com se targue du service rendu : «Nous considérons que si les gens n'ouvrent plus notre lettre d'information, c'est qu'ils n