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Libération

A Londres, un coup de fil pour un vélo en self-service.

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publié le 17 novembre 2004 à 3h02

Londres de notre correspondante

Bernie Hanning a le cheveu blanc, l'oeil vif, le sourire qui explose et la certitude d'avoir trouvé la bonne idée pour augmenter le nombre de cyclistes dans les rues de Londres, et, si ça marche, ailleurs en Europe. «Dans le passé, j'étais chauffeur de taxi et, au volant de mon cab, whouou, whouou, je voyais filer les cyclistes, qui roulaient plus vite que moi et arrivaient à destination avant moi, j'ai voulu changer.» Avec un associé indien, informaticien, il commence à cogiter sur un nouveau système de location de vélos, qui serait flexible, rapide, et permettrait de prendre un vélo dans la rue, de le rendre à un autre endroit, sans intervention humaine. Des systèmes comparables existent déjà, comme celui proposé par Smart Bike (location avec une carte) et implanté en Bretagne, à Rennes. Mais l'ingéniosité de Bernie Hanning est d'avoir couplé l'usage du téléphone portable et la location de vélos.

Code par SMS. Pour l'instant, les bicyclettes d'Oybike sont installées sur le flanc ouest de Londres, entre Fulham, Hammersmith et White City. Le système est simple. Il faut d'abord s'enregistrer comme abonné ­ 10 livres (14 euros) d'inscription annuelle ­ et donner son numéro de portable et de carte de crédit. Ensuite, il ne reste plus qu'à louer le vélo. Relié par un épais câble à une petite borne grise, le vélo se libère en appelant le central d'Oybike, qui envoie à l'abonné (par SMS) un code de 13 chiffres à composer pour récupérer l'engin à deux