Cassis, framboise, cerise. Le beaujolais nouveau, qui arrive ce soir à minuit développe des arômes de «fruits rouges» qui devraient réjouir les adeptes du rituel. Avec 1,25 million d'hectolitres cette année, contre 800 000 l'an dernier, la vendange a été bonne. Mais risque d'aggraver la surproduction. Déjà, en 2002, pour la première fois de son histoire, la région a dû en transformer 7 % en vinaigre ou en alcool. Le beaujolais est aussi victime du succès des primeurs, qui a incité à un grand bidouillage des vins. Procès absurde contre la presse, justification irresponsable de rendements allant jusqu'à 64 hl/ha, réclamation de subventions : tout a été fait pour dégrader encore l'image d'un vin déjà atteint par une piètre qualité générale. Depuis, la profession, qui assure désormais «miser sur la qualité», fait amende honorable. Il y a dix ans, un vigneron, éliminant du raisin en juillet, aurait été taxé de fou. Aujourd'hui, 30 % des exploitants disent pratiquer ces «vendanges vertes». Avec une baisse des rendements, un meilleur respect des sols et des crus mieux valorisés, nous ferions davantage la fête du beaujolais !
Appellations
Le beaujolais compte deux grandes aires d'appellation (beaujolais, beaujolais villages) et des crus, davantage prisés (brouilly, fleurie, morgon...). Dans chaque cru, les vignerons multiplient les cuvées aux noms divers et variés.
Banane
Les vins en primeur développent naturellement un arôme de banane (dû à l'acétate d'isoamyle). Des viticulteurs e