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Libération

Ménopause: les risques des traitements à nouveau épinglés

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publié le 19 novembre 2004 à 3h05

Cette fois-ci, le doute n'est plus possible. Certains traitements hormonaux substitutifs (THS) de la ménopause augmentent significativement le risque de cancer du sein. Même en France. Même lorsqu'ils sont pris sur de courtes périodes. Ce sont les conclusions d'une étude épidémiologique menée pendant plus de dix ans sur quelque 55 000 Françaises ménopausées, par Agnès Fournier et Françoise Clavel-Chapelon, de l'Inserm.

Bémols. Première du genre en France, elle a été publiée hier dans la dernière livraison de l'International Journal of Cancer. Jusque-là, toutes les études portaient sur des femmes traitées aux Etats-Unis ou en Europe du Nord (Libération du 8 juillet 2003). Toutes allaient dans le même sens : risque accru du cancer du sein. Mais les spécialistes français émettaient des bémols. Les traitements américains et d'Europe du Nord étant différents de ceux prescrits en France, les conclusions de ces études ne s'appliquaient pas forcément aux Françaises. Les voilà logées à la même enseigne. Une femme ménopausée sous traitement hormonal substitutif a 20 % de risques de plus qu'une femme ménopausée sans traitement de développer un cancer du sein.

L'étude d'Agnès Fournier et de Françoise Clavel-Chapelon est même encore plus précise que cela. «La plupart des traitements français associent un oestrogène à un progestatif», dit Françoise Clavel-Chapelon. L'oestrogène est toujours le même mais, selon les formules, le progestatif diffère. Ce qui fait varier le risque associé de can