Un petit coup de désodorisant et voilà une brise de muguet qui emplit le salon. Bien-être, suavité, senteur... peut-être. Nocivité, sûrement. L'UFC-Que choisir a encore frappé. L'association de défense des consommateurs a analysé 35 parfums d'ambiance et désodorisants sous divers conditionnements : vaporisateurs, aérosols, gels, diffuseurs liquides ou électriques, bâtonnets d'encens et bougies parfumées. Conclusions d'Alain Bazot, président de l'UFC : les deux tiers de ces produits devraient être vendus «avec un masque à gaz». Non content de publier dans le numéro de décembre du mensuel l'ensemble des tests comparatifs (menés dans cinq pays européens), il avait convoqué hier une conférence de presse. Objectif : alerter les pouvoirs publics.
Allergènes. Dans ces produits a priori inoffensifs, prétendant «purifier», «assainir» ou «vivifier» l'air ambiant, se nichent des substances nocives ou dangereuses «à des niveaux incroyablement élevés». Par exemple du benzène et du formaldéhyde, tous deux classés comme cancérigènes. A des taux tels que cinq produits sont, selon l'UFC, «à éliminer» (lire ci-dessous). Utilisé également dans le bois, les colles ou les vernis, le formaldéhyde concourt à polluer «l'air intérieur dix fois plus que l'air extérieur», a averti, hier, le toxicologue André Cicollela. «Ces produits sont à bannir des chambres, poursuit-il. Associés à d'autres sources de pollution domestique, ils expliquent les courbes exponentielles d'asthme et de bronchiolite.» Et les