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Libération

Mignonne, allons voir si la rose m'empoisonne...

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publié le 3 décembre 2004 à 3h18

C'est l'heure du ménage dans les jardins. Un arrêté paru lundi au Journal officiel vient durcir les conditions de commercialisation des produits phytopharmaceutiques utilisés par les jardiniers amateurs pour soigner leurs plantes. Maniés selon les règles précisées dans leurs notices, ces produits toxiques sont en principe sans grand danger, ni pour l'environnement ni pour son utilisateur. Mais ces notices sont bien souvent reléguées au fond de la cabane, elle-même placée au fin fond du jardin. Inquiets, les ministères de l'Agriculture et de la Consommation ont donc décidé d'obliger les fabricants à multiplier les mises en garde.

Depuis 1996 et la mise en place de la mention «emploi autorisé dans les jardins», 40 % des produits ont dû être retirés du marché, ces produits étant jugés trop toxiques. La nouvelle réglementation renforce encore la vigilance à l'égard des pesticides : les produits «très toxiques, toxiques, explosifs, cancérigènes, mutagènes ou nocifs pour la reproduction ou le développement» seront exclus. Pour la DGCCRF (répression des fraudes) comme pour le fabricant leader Bayer, ces règles, sans être officiellement en vigueur, étaient déjà largement respectées. Elles ne devraient donc pas conduire à de nouveaux retraits massifs.

Mauvais dosage. Mais l'inquiétude est ailleurs. Pour les yeux du jardinier amateur, qui ne sont pas masqués alors qu'ils devraient l'être ; pour ses mains, qui ne sont pas gantées alors que c'est nécessaire, ou pour ses animaux (chiens et