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Libération

Le vent belge porte bonheur aux plaisanciers français.

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publié le 4 décembre 2004 à 3h19

La peur du belge. C'est la peur du drapeau belge qui aura eu raison de l'incroyable carcan réglementaire qui frappait les plaisanciers français depuis des décennies, qu'ils soient pêcheurs du dimanche ou voileux chevelus. Tous ou presque se frottent les mains alors que s'ouvre samedi le Salon nautique de Paris, où se presseront curieux et plaisanciers pour approcher les belles coques et rêver aux exploits du «Roi Jean» (Le Cam) et de son acolyte «Vincent (Riou) le Terrible», qui font la course en tête du Vendée Globe.

Amateurs. Depuis trois ans, les petits pavillons noir-jaune-rouge fleurissent dans les ports français. Non que nos voisins aient eu le coup de foudre pour le cabotage hexagonal. Ce sont les marins français qui, de plus en plus, sont passés à «l'ennemi». «Tout a commencé quand l'administration française a commencé à bloquer l'homologation de bateaux construits par des amateurs», raconte le navigateur Gérard d'Aboville, qui préside le Conseil supérieur de la navigation de plaisance. «La Belgique leur réclamait seulement une déclaration sur l'honneur ; ils n'ont pas hésité.» Depuis, des milliers de plaisanciers leur ont emboîté le pas. « Je suis allé voir le ministre il y a un an et je lui ai montré les chiffres : vingt bateaux français sont passés sous pavillon belge en 2000. Mille cinq cents en 2003», raconte d'Aboville. Des bateaux qui, pour la plupart, n'ont jamais fréquenté les ports du royaume. Le pavillon belge serait-il à la plaisance ce que Malte ou les Gr