Ces palpitations devant les magasins, cette excitation sous le sapin, cette fébrilité à déchirer les paquets... Noël approche. Ça y est, on est tombé dedans. Alors quoi ? Serions-nous les esclaves d'une fête bassement commerciale ?
Non, on a juste un cerveau. Or celui-ci comporte un certain nombre de médiateurs chimiques responsables du plaisir. «A l'approche des fêtes, on met automatiquement en éveil la voie hédonique, qu'on appelle aussi système de récompense chez l'animal», explique Florence Noble, directrice de recherches en pharmacologie au CNRS. Les expériences menées chez le singe en ont montré le fonctionnement. On associe un stimulus particulier à du jus de pomme; assez vite, il lui suffit de repérer ce stimulus pour libérer de la dopamine. Ce «messager chimique» active les neurones spécialisés dans la perception du plaisir. Les cadeaux de Noël fonctionnent de la même façon : «On anticipe les sensations positives ressenties les années précédentes, et l'attente se transforme en désir, lié au plaisir.»
L'environnement extérieur peut accélérer le phénomène. Toutes ces petites loupiotes accrochées partout par exemple : «La lumière joue directement sur une hormone qui permet une libération accrue de dopamine. Plus il y en a, plus le cerveau est réceptif au plaisir.» Ajoutons à cela l'émulation produite par la foule, et l'influence non négligeable de la musique, omniprésente pendant cette période.
Et tous ceux qui dépriment le 24 décembre ? «Soit leur système de plaisir n'a