Tokyo, correspondance.
Au Japon, faire zuru zuru, c'est avaler son ramen (prononcer «lamène»), délicieuse soupe de nouilles d'une lointaine origine chinoise, à un train et avec un bruit d'enfer. Pourquoi ? Parce que pas le choix ! Au Japon, les ramen sont servis si brûlants dans leurs vastes bols blancs zen ou ornés de motifs chinois ou nippons qu'il faut oser se brûler le gosier pour les avaler selon le rite, avec le bouillon qui crame la gorge. Où qu'on soit, à Tokyo ou ailleurs, à la montagne ou à la campagne, se faire un ramen est toujours un plan déjeuner ou dîner sympa, simple, rapide et bon marché (4 à 8 euros en moyenne au Japon). Il existe déjà en France, ici ou là, quelques occasions de faire zuru zuru et de bonnes adresses (lire ci-contre). Mais Ryosuke Hoshino veut frapper encore plus fort. Faire du ramen un plat populaire dans l'Hexagone. Après avoir ouvert une quinzaine de restaurants de sushi à Paris, le président de Chic Japan s'apprête à lancer ses ramenya sur les Grands Boulevards. Une quinzaine, dit-il.
Etre timoré. Difficile, dans l'archipel, d'échapper aux us et coutumes locales. Ne pas faire zuru zuru, c'est risquer de passer pour un être timoré ou timide, voire impoli. Au Japon, le ramen, c'est la vie. C'est bien connu, il rend heureux. Pour les âmes sensibles, on peut toujours déguster son ramen en solo dans un coin sans faire de boucan. Le must reste tout de même le ramen du quartier .
Chef teigneux. A Tokyo, l'un des meilleurs ramenya en ville est Kaot