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Libération

Ovnis et compagnie

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Etudes sur les incidences des étranges apparitions.
publié le 7 février 2005 à 0h25

Des «lumières étranges» ont été aperçues le mois dernier dans le ciel du Kent (sud-est de l'Angleterre). Le même soir, un témoin signalait une soucoupe volante au-dessus de Stoke-on-Trent (ouest du pays). Le Financial Times a révélé jeudi que le ministère britannique de la Défense prenait tout cela sinon au sérieux, du moins avec «l'esprit totalement ouvert», selon une note interne. Ce n'est pas que des escadrilles d'ovnis se soient mises soudain à voler en rase-mottes au-dessus de la belle campagne anglaise : des témoignages de cette sorte, il y en a des dizaines chaque année. C'est plutôt que les pouvoirs publics estiment qu'il faut garder l'oeil ouvert car, sait-on jamais, la sécurité du pays pourrait se trouver menacée un jour.

Les scientifiques n'ont pas l'esprit moins large. Un certain Michael A. Persinger, professeur de psychologie canadien, abreuve depuis plus de vingt ans la revue Perceptual and Motor Skills en communications ébouriffantes. En 1985, il établissait une corrélation entre le nombre d'observations d'ovnis et les variations géomagnétiques précédant les tremblements de terre. En 1989, il donnait à lire des «Considérations épidémiologiques sur l'incidence du cancer et des dépressions dans les zones où les observations d'ovnis sont fréquentes». La même année, il analysait les «apparitions de la Vierge Marie au-dessus de Zeitoun (Egypte) comme des émissions lumineuses induites par des forces tectoniques», car la curiosité de Michael Persinger fait fi des fron