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Libération

Le jour où on peut se prendre pour Spiderman ou Iznogoud

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par Camille DECHE
publié le 8 février 2005 à 0h26

Mardi gras relève la tête. Il y a quatre ou cinq ans, il était encore étouffé par l'effet Halloween. Aujourd'hui, les boutiques de costumes sont unanimes : on se déguise encore en 2005. La période du carnaval peut constituer jusqu'à un tiers de leur chiffre d'affaires. A l'origine, les festivités allaient de l'epiphanie jusqu'au mercredi des Cendres. Mais les principales manifestations du carnaval se déroulaient pendant les trois jours «gras» : ripaille à profusion les dimanche, lundi, mardi qui précèdent l'austérité du carême. Ces jours de fête et d'excès sont le moteur des marchands de cotillons. Dans la boutique Commedia de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), son gérant Jean-Félix Even remarque que, cette année, «le carnaval semble reprendre ses droits». Ses collègues parisiens d'Arlequin Sommier, fondé en 1922, sont moins optimistes. D'année en année, «les valeurs se perdent», déplore Françoise Sommier. Aujourd'hui, ses principaux clients sont devenus des boîtes de production télévisuelle, la publicité, des particuliers pour des soirées privées ou des fêtes de comité d'entreprise.

«Il faut être prévoyant et inventif», souligne Jean-Félix Even. Car, reflet d'une époque, le déguisement évolue en fonction de l'actualité. Principale influence : le cinéma. Depuis la sortie du film Podium, il n'y a pas un samedi qui passe sans qu'on lui réclame les tenues de Claude François et Michel Polnareff. Egalement tendance, les costumes de calife avec la sortie du film Iznogoud. Des person