Bruxelles (UE), correspondance.
Les compagnies aériennes qui pratiquent les surréservations et les annulations de vol pour raisons commerciales ou qui ont la mauvaise habitude d'être en retard vont devoir mettre la main au porte-monnaie si elles persistent dans cette voie. A partir de demain, les droits des passagers seront renforcés avec l'entrée en vigueur d'un nouveau règlement européen. Objectif : remédier aux insuffisances et lacunes de la législation de 1991 qui ne couvrait qu'une partie des vols et ne s'appliquait ni aux annulations pour raisons commerciales ni aux retards importants.
Tous les vols logés à la même enseigne
Jusqu'à présent, les droits des passagers aériens ne s'appliquaient qu'aux vols réguliers, soit à la moitié du marché. Désormais, tous les vols sont concernés (charters, avions affrétés des voyagistes...). En outre, les nouvelles dispositions visent non seulement les vols en partance d'un aéroport des vingt-cinq Etats membres de l'Union européenne, mais également ceux en provenance d'un pays tiers à destination de l'UE, lorsqu'ils sont assurés par un opérateur européen. Par exemple, un vol Le Caire-Paris assuré par Air France.
Surréservation mieux indemnisée
Chaque année, environ 250 000 passagers sont victimes du «surbooking». Pour dissuader de recourir à cette pratique, la nouvelle législation prévoit de doubler le montant des indemnisations prévues : il passe de 150 à 250 euros pour les vols de moins de 1 500 km, de 150 à 400 euros pour les vols entre