Menu
Libération

Aigle ou chamois, à chacun son école de ski

Article réservé aux abonnés
publié le 19 février 2005 à 0h40

Les Deux-Alpes (Isère), envoyé spécial.

Passées les épreuves du choix de la station, de l'hébergement, du matériel et du type de forfait, le touriste des neiges en a théoriquement terminé avec les décisions importantes. Il ne lui reste plus qu'à inscrire ses petits, ou lui-même, à l'école de ski. Présente dans toutes les stations du pays, une adresse s'impose : l'Ecole du ski français (ESF). C'est simple, rouge et bleu et sans surprise. Sauf que dans nombre de stations, l'ESF n'est pas la seule à proposer ses services. Des structures plus réduites existent, souvent ralliées à la bannière de l'autre label du ski hexagonal : l'Ecole de ski internationale (ESI), émanation d'un syndicat de moniteurs (Sims) créé à la fin des années 70. Il regroupe aujourd'hui 1 600 moniteurs adhérents dans 80 écoles locales. L'ESF, sur le même schéma, est la façade commerciale du principal syndicat des moniteurs (SNMSF), fort de 15 000 adhérents et de 250 écoles.

Partage inégal. Aux Deux-Alpes, l'une des très grandes stations des Alpes du Nord, le pied des pistes est séparé en deux : deux jardins d'enfants et deux zones de départ des cours, les uns frappés du logo tricolore de l'ESF, les autres arborant celui, jaune et bleu violacé, de l'ESI. Le partage des clients est inégal. L'ESI capte ici environ 15 % du marché, sa moyenne nationale. L'ESF des Deux-Alpes est une grosse machine : jusqu'à 250 moniteurs et 2 500 clients par jour au plus fort des vacances, plusieurs bureaux, points de rassemblement