Dans la grande famille de l'engagement, voici un nouveau venu. Le volontaire. Présenté mercredi en Conseil des ministres, le projet de loi relatif au «volontaire associatif et à l'engagement éducatif» vient combler un vide juridique. Il s'attaque à la zone grise des associations : le «ni bénévole ni salarié». A un moment où le secteur associatif requiert du personnel de plus en plus qualifié, on assiste à une professionnalisation du bénévolat. De nombreux bénévoles consacrent l'essentiel de leur temps à des associations sans avoir de ressources parallèles. Un paradoxe que veut résoudre ce nouveau statut.
500 euros. Le volontaire n'est pas un salarié. Son contrat avec l'association ne peut dépasser deux ans. Et l'ensemble de ses missions pour différentes associations ne peut excéder trois ans. On n'est pas volontaire de carrière, mais pour une période définie. Pas de salaire non plus, mais une indemnisation, à la charge de la structure qui l'accueille. Indemnité, fixée par décret, qui comprendra la protection sociale du volontaire qui cotisera pour sa retraite. Elle devrait se situer autour de 500 euros par mois. L'Etat ou des fondations d'entreprises pourront financer des postes de volontaires au sein des associations de leur choix.
Le volontaire n'est pas un bénévole. Il ne peut exercer une activité rémunérée en parallèle à son engagement, qui doit être exclusif. Pas de revenu, donc pas de retraite non plus, ni RMI ni chômage. Les chômeurs peuvent cependant faire suspendre