Les banques sont des goulues. Alors que leurs bénéfices s'envolent, leurs tarifs culminent. C'est ce que démontre la dernière enquête de la Confédération logement et cadre de vie (CLCV) auprès de 78 établissements. L'association dénonce sans détour des banques «passées maîtresses dans l'utilisation de la technique du dealer : on commence par donner pour habituer et, une fois l'habitude prise, on fait payer de plus en plus». Exemple : les prélèvements. Pendant longtemps, ils ont été gratuits, pour encourager les clients à faire prélever leurs charges (eau, abonnements, téléphone, loyers...). C'est le bénéficiaire qui réglait la note. La tendance aujourd'hui est de faire payer aussi celui qui est débité. Les banques régionales (Caisses d'épargne, Crédit mutuel, Banque populaire, Crédit agricole...) s'en font même une spécialité. Certaines exonèrent les services publics (impôts...), mais c'est loin d'être la norme. La mise en place d'un prélèvement peut être facturée 24 euros, tandis que le coût du prélèvement mensuel atteint parfois 2,50 euros.
Même durcissement des facturations pour les retraits dans les distributeurs automatiques. Des banques ont diminué encore le nombre de retraits gratuits avant que se déclenche la facturation. Mais la pratique qui choque la CLCV, c'est la tendance des banques à faire payer de plus en plus cher les services bancaires aux plus vulnérables, notamment ceux privés de chéquier et forcés de recourir au chèque de banque pour régler leurs traites :