Comment sont fabriquées les annonces en gare ?
Il a d'abord fallu trouver une voix. Depuis 1981, c'est à Simone Héraut, une des premières animatrices de la radio FIP, que l'on doit toutes les annonces préenregistrées. On l'entend dans toutes les gares de France et sur tous les serveurs téléphoniques de la SNCF. Sa voix féminine et rassurante a été choisie pour son élocution, son timbre et sa tessiture particulière, qui la rendent audible dans le brouhaha. Les annonces sont enregistrées en studio puis numérisées. Les messages sont ensuite découpés pour constituer des «dictionnaires» de mots destinés à être mis bout à bout. Exemple : «Voie A-le train-à destination-du Mans-va partir.» Pour composer la phrase souhaitée, chaque gare a sa base sonore personnalisée selon le type de train, le nombre de voies ou les services en gare... Il suffit à l'opérateur de saisir les données dans un logiciel pour déclencher l'annonce. Mais comme il y a toujours de nouvelles dessertes, de nouvelles causes de retard etc., il arrive que l'opérateur en gare communique directement. Dans la plupart des trains, excepté quelques TER qui ont des voix pré-enregistrées, c'est le contrôleur qui fait les annonces.
Les messages ont-ils évolué ces dernières années ?
Les expressions changent, on ne dit plus en tête et en queue de train mais à l'avant et à l'arrière. Le ton aussi se modifie. Après une tendance très FIP, au style un peu langoureux, on glisse vers un ton plus naturel, plus proche des gens. Par aille