Après l'envoi de pirates adultes devant les tribunaux, le gouvernement va débusquer les jeunes pirates jusque dans les collèges. Le résultat, c'est un guide de 16 pages baptisé Musique et film... Adopte la Net attitude ! déjà disponible en ligne (1) et qui sera distribué à 450 000 exemplaires à partir de début avril. Un vade-mecum bourré de tutoiements et de points d'exclamation, destiné à éclairer «les ados, pas toujours au fait de l'Etat de droit» selon le ministre de l'Industrie, Patrick Devedjian. Résumé : avec l'Internet («c'est trop bien !»), le jeune peut lui-même publier ses créations («Toi aussi, tu peux créer») et devrait donc respecter les autres créateurs plutôt que de pomper gratos leurs oeuvres sur les systèmes peer-to-peer (P2P) à la eDonkey. L'objectif est de «créer une nouvelle conscience du jeune», selon la présidente du Forum des droits de l'Internet, la conseillère d'Etat Isabelle Falque-Pierrotin, qui a piloté à la demande du gouvernement ce guide présenté comme «consensuel». «Consensuel» signifiant ici que furent évacuées les chaudes polémiques sur ce sujet. Toi aussi, décrypte la bonne parole du gouvernement !
1 - «Si tu partages des musiques ou des films sans autorisation, tu seras considéré comme un contrefacteur et cela même si tu ne revends pas les oeuvres.»
Vrai, mais polémique. Peu d'ambiguïté en l'état du droit : mettre à disposition, via un logiciel de peer-to-peer, une chanson ou un film présents sur son disque dur, c'est illégal et le jeune ris