Orléans, correspondance.
François Fillon, ministre de l'Education nationale, avait lancé sa promotion d'hiver à grand renfort de symboles : «L'ordinateur portable pour 1 euro par jour, soit le prix d'un café.» Michel Sapin, président (PS) de la région Centre, contre-attaque : «Mise à disposition d'ordinateurs portables pour les étudiants.» Gratuitement. Une mesure qui sonne comme une surenchère, mais que le nouvel exécutif régional avait déjà inscrite dans son programme de campagne dévoilé courant mars 2004. «Le plan Fillon n'est rien d'autre que le fruit d'un accord entre les banques et les fabricants informatiques, affirme Michel Sapin. Si la garantie bancaire ne suit pas, l'acquisition sera refusée. Et de toute façon, au final, le taux de crédit représentera une offre tout à fait classique du marché.»
Décôte. Cette nouvelle disposition qui prendra effet dès la rentrée 2005 a été sévèrement critiquée par l'opposition de droite qui a dénoncé une «proposition démagogique et onéreuse». Michel Sapin s'en défend : «Elle ne coûtera pas plus cher au contribuable.»
L'acquisition de 720 postes fixes et de 10 000 ordinateurs portables reviendra pour la région à quelque 4 millions d'euros chaque année jusqu'en 2007. Les étudiants de premier cycle auront accès aux postes fixes, tandis que les deuxièmes cycles profiteront immédiatement d'un ordinateur portable dont ils pourront, au terme du prêt, faire l'acquisition aux conditions du marché. Le prix proposé alors prendra en compte sa déco