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Libération

La rage, vilain souvenir de vacances.

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publié le 8 avril 2005 à 1h37

Avoir la rage, c'est aujourd'hui avoir la haine. Et non être atteint de la maladie, puisque la France en est indemne depuis 2001. Mais cette éradication n'est pas pour autant définitive.

Tiki. C'est ce qu'ont tenu à rappeler hier Nicolas Forissier, le secrétaire d'Etat à l'Agriculture, en charge de la politique des animaux de compagnie, et Rémi Gallé, le président du Syndicat national des vétérinaires d'exercice libéral. Tous deux lançaient une campagne d'information nationale sur la maladie à Bordeaux. Là même où, l'été dernier, un petit chiot nommé Tiki avait semé le trouble pendant plus de cinquante jours, mettant plusieurs départements en état d'alerte maximale. Tiki, atteint de la maladie, avait été beaucoup promené par ses propriétaires après qu'ils l'eurent ramené de vacances au Maroc. Tout son parcours, toutes ses rencontres, avaient été retracés, et 43 chiens euthanasiés. Car une morsure, une griffure ou un simple léchage sur une plaie suffisent à transmettre la maladie à l'homme.

Cette année, les autorités ont donc décidé de prévenir. Les affiches concoctées montrent un chien dans un sac de voyage et le slogan : «Ne ramenez pas la rage parmi vos souvenirs de vacances.» Des flyers juxtaposent quant à eux deux photos d'un même chien, attendrissant sur l'une, agressif sur l'autre, et une maxime détournée : «Un chien peut en cacher un autre.» Le message s'adresse aux milliers de personnes qui ramènent chaque année clandestinement un animal de compagnie d'un pays où la ra