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Libération

Strasbourg, capitale du vélo volé.

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publié le 8 avril 2005 à 1h37

Strasbourg, paradis du vélo ? Ses 440 km d'itinéraires cyclistes sur l'ensemble de la communauté urbaine de Strasbourg (CUS) font d'elle la première ville cyclable de France. Dans un centre fermé aux voitures, le deux-roues apparaît comme le moyen idéal pour se déplacer. D'où une pollution moindre.

Mais l'envers de ce beau décor écolo laisse apparaître une tache noire : la fauche, une activité très lucrative. A Strasbourg, l'espérance de vie d'un vélo est limitée à quelques mois... pour les plus chanceux. Clotilde Layec, 26 ans, conseillère clientèle dans l'assurance, s'est fait rafler quatre bicyclettes en quatre ans ; Lise Quenneville, 20 ans, étudiante, deux en deux mois ; Mathieu Voegelin, 28 ans, animateur scientifique, deux en quelques semaines.

Possédaient-ils la Rolls du vélo ? Pas spécialement. Si Mathieu s'est fait piquer le VTT neuf que ses amis venaient de lui offrir deux semaines auparavant, Lise et Clotilde sont plutôt des habituées des vieilles bécanes. Un manque d'attention alors ? A chaque fois, les vélos étaient cadenassés sur des supports fixes et parfois dans des endroits clos.

Vieux clous. De quoi calmer leurs ardeurs de consommateurs. Clotilde n'a pas repris de nouveau vélo car elle en a «marre d'alimenter le réseau». Lise s'est tournée vers Emmaüs pour trouver un vélo pas cher. Compte tenu du risque de vol, les modèles dernier cri ne sont pas les plus prisés. Jean-Jacques Moscato, propriétaire d'un magasin Peugeot à Strasbourg, confirme que «l'on vend bea