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Libération

Commerce «solidaire»: les plans de Paris

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par Christel BRIGAUDEAU
publié le 18 avril 2005 à 1h49

Pendant deux ans, Emmanuelle Vibert, journaliste, et Hélène Binet, spécialiste en communication environnementale, ont sillonné l'Ile-de-France à la recherche des «solidaires». Comprenez : un réseau diffus d'altermondialistes, travailleurs sociaux, cadres associatifs et artistes engagés qui veulent du bien à la planète, au lien social, aux rapports Nord-Sud ou à la vie de quartier. Le résultat tient en un Guide du shopping solidaire à Paris (1), 200 adresses pour des esprits militants aux poches pas trop vides.

Ainsi, le «consomm'acteur» achète un «paréo-écharpe» en laine polaire (60 euros), fabriqué à partir de bouteilles plastiques recyclées, avant de partir en voyage au Tibet avec une agence de voyage «équitable». Au retour, il contracte un «prêt immobilier solidaire», dont les intérêts financeront un microcrédit dans un pays du Sud. En déménageant, il laisse son vieux frigo aux employés d'Envie, entreprise de réinsertion qui donne une seconde vie aux appareils électroménagers. Puis l'irréductible solidaire s'offre des meubles fabriqués par des artisans libanais. Enfin, il pend la crémaillère en confiant la préparation du repas à l'association Saveurs du Sénégal (30 euros par personne), qui oeuvre pour l'intégration des femmes africaines à Paris.

Finira-t-il canonisé saint Solidaire ? «Il n'y a pas de consommateur parfait, se défend Emmanuelle Vibert. Nous essayons simplement de donner aux gens des idées simples pour consommer différemment au quotidien.» Et à chaque cause co